Le concept du slow est de parvenir à prendre du temps pour faire les choses dans une société où le rythme de vie est effréné. Entre le travail, les enfants et les responsabilités, le stress s’installe. Nous sommes souvent déçus car nous avons l’impression de ne pas avoir eu le temps de faire ci ou ça. Alors qu’en fait, nous nous mettons seul la pression en nous fixant trop d’objectifs. Ce qui implique que l’on se déçoit et peut mener à une spirale infernale qui créé des troubles du sommeil et une mauvaise estime de soi.
Le Slow alerte, il nous demande de faire ce dont nous sommes capables en limitant le surmenage pour améliorer notre bien être. Faire ce que l’on a à faire oui, mais le faire “en conscience“.
Les origines de la philosophie Slow
Si on en parle beaucoup aujourd’hui, le phénomène du Slow a pourtant débuté dans les années 1980s’ aux USA. Face à l’important nombre de patients atteint de dépression chronique, des thérapeutes ont lancé ce mouvement. D’abord enseigné lors de réunion avec des exemples en pratique, des livres sont ensuite sortis pour appliquer la méthode directement chez soi, simplement.
Quelques domaines d’applications
Le mouvement slow peut être rattaché à la médecine douce. Il s’articule autour de tous les thèmes qui concernent le quotidien. Par exemple on retrouve : la nourriture, le voyage, l’éducation, le sport…
La Slow Food
Ce concept est né en Italie en 1986 en réaction à l’implantation de trop d’enseignes de malbouffe (fast food) dans le pays. Elle prône de manger des fruits et légumes de saison, de les cultiver soi-même lorsque c’est possible et de ne surtout pas acheter de plats préparés. Ainsi, la famille réapprend à cuisiner ensemble, on s’échange des recettes entre collègues tout en mangeant plus sainement.
Le Slow Sport
Les activités concernées sont celles dirigées vers l’introspection, les mouvements lents et la respiration maîtrisée. Écouter son corps pour mieux traverser les émotions et les phases de stress. Le slow sport englobe des pratiques comme le yoga, la méditation ou le pilate.
Le Slow travel
En toute logique, voyager en mode slow implique de faire attention à l’impact de nos déplacements sur la planète. Il s’agit donc de ne pas aller très loin ou alors en utilisant des moyens de transport peu polluant (train pas avion). Le principe du slow travel est de prendre le temps de découvrir un nouveau pays, de s’imprégner de la culture locale, de goûter à la gastronomie et de parler avec les gens. Non plus forcément de visiter tous les musées et de faire toutes les attractions en dormant dans le plus bel hôtel. C’est une façon différente d’appréhender le voyage mais elle est très enrichissante.
Le slow pour qui ?
J’ai entendu l’autre jour dans le bus quelqu’un parler d’un ado qui ne lâchait pas son portable :$
“Les jeunes ne savent plus s’ennuyer”
Cette réflexion m’a faite réfléchir et il a raison : on ne fait jamais “rien”. On est sollicité de toute part, par la TV (et ses mauvaises nouvelles), la radio, les publicités, nos smartphones, tablettes, les sonneries de toute sortes. Nous n’avons plus l’habitude du silence, il est devenu angoissant et non reposant.
Ainsi je pense que la slow attitude peut être une soupape de décompression pour quiconque en ressent le besoin. Il n’y a pas d’âge pour se prendre en main !
C’est prouvé, la slow attitude améliore la qualité de vie. Il n’est pas simple au début de se recadrer seul, de s’empêcher de faire telle ou telle chose. Mais à terme, on se rend compte qu’en faisant moins de choses, on les fait mieux. Et surtout on profite du moment présent et des gens avec lesquels on les fait.
La slow attitude porte un caractère personnel mais aussi social, philosophique et politique. Elle permet de prendre conscience et d’éviter certains gaspillages inutiles en se donnant du temps pour agir et consommer intelligemment.